Histoire et patrimoine

aqueduc photo noir et blanc

Depuis la préhistoire, au fil des siècles, Arcueil a évolué pour devenir une ville dynamique qui reflète encore son passé, notamment à travers ses monuments classés.

Une histoire riche

Les premières traces d‘occupation humaine sur le territoire remontent à la préhistoire et se situent sur les plateaux d‘Arcueil, à l‘abri des inondations.

Située sur la rive gauche de la Bièvre, Arcueil était un territoire historiquement propice aux activités agricoles. Après la guerre des Gaules, Arcueil devint romaine. Cette époque est notamment marquée par le premier aqueduc qui permettait aux eaux de franchir la vallée de la Bièvre pour rejoindre Paris. Le nom d‘Arcueil, « Arcoloi » viendrait des arcades du premier aqueduc caractéristique du territoire : l’aqueduc de Lutèce (IIe siècle). Il aurait pour signification « la clairière des arcs ».

C‘est lors de la pose de la première pierre de l‘église Saint-Denys au XIIe siècle qu‘Arcueil devient une paroisse. Le domaine paroissial était prospère grâce à son activité viticole et céréalière. Au XVIIe siècle, un nouvel aqueduc dit « de Medicis » est construit le long de l‘ancien aqueduc romain pour alimenter en eau les fontaines de Paris et le palais du Luxembourg acheté par Marie de Médicis, en 1612.

Aux XVIIe et au XVIIIe siècles, l‘activité viticole est à son apogée. Grâce à la présence de la Bièvre, les teintureries, blanchisseries et fabrication de toiles font leur apparition. Au début du XXe siècle, Arcueil compte une vingtaine de blanchisseries. Mais cette activité s‘est industrialisée et le nombre d‘établissements diminue rapidement et passe de 20 en 1912 a seulement 8 en 1937. La commune poursuit son développement qui sera accentué par la mise en place de voies ferrées. Pendant cette période, des établissements industriels sont construits à proximité de la route d‘Orléans, de la voie ferrée et de la Bièvre : brasseries, fabriques, teintureries… Au début du XXe siècle, Arcueil, est une petite ville. Son développement et celui de son hameau, Cachan, aboutit à leur séparation en 1922.

Une première vague d’urbanisation a lieu en 1930 avec la construction de grands axes routiers et ferrés, de demeures bourgeoises, de lotissements et de maisons de ville. En 1970, la deuxième vague est liée à la période après-guerre où les grandes résidences d‘habitat collectif ont été édifiées. Après ces périodes de construction, d‘autres opérations de renouvellement urbain ont été réalisées depuis les années 1980 jusqu‘à aujourd‘hui.

Un patrimoine important : 8 monuments classés

aqueduc

Les aqueducs 
L’aqueduc gallo-romain a été reconstruit de 1613 à 1623 sous la régence de Marie de Médicis, mère de Louis XIII, pour acheminer les eaux jusqu’au palais du Luxembourg. Rehaussé au XIXe siècle par E Belgrand, il marque aujourd’hui la frontière avec la ville de Cachan. Il est composé de trois édifices superposés et compte 77 arches culminant à 41 mètres de hauteur.

maison des Gardes

La Maison des Gardes 
C’est le dernier vestige de la seigneurie des princes de Lorraine (XVIIe siècle). Aujourd’hui, la Maison des Gardes est fréquentée par les élèves du conservatoire intercommunal.
24 rue Emile Raspail

centre Marius Sidobre

Le centre Marius Sidobre
Cet imposant édifice a été inauguré en 1886 par le préfet Eugène Poubelle et le maire Emile Raspail. Il a été rebaptisé centre Marius Sidobre en hommage au maire de la ville dans la période de l’après-guerre. Aujourd’hui, il accueille les associations arcueillaises.
30 rue Emile Raspail

église Saint-Denys

L’église Saint-Denys
Bâti à la fin du XIIe siècle, ce monument, qui aurait servi de modèle à Notre-Dame de Paris, est caractéristique du premier art gothique. À l’occasion de travaux d’aménagement aux abords de l’église, la découverte d’une cave voûtée a entrainé des fouilles archéologiques. Ces dernières ont permis de découvrir ce qui ressemble à une nécropole. 
32 rue Emile Raspail

Maison Raspail

La maison Raspail
Située à proximité de la distillerie Anis Gras, cette maison de maître a été édifiée entre 1850 et 1870 par Émile Raspail, biologiste et chimiste, qui fut maire d’Arcueil. Cet hôtel particulier est décoré dans le style du Second Empire.
51 avenue Laplace

chapelle Perret

La chapelle Perret
Cette chapelle est un étonnant et sombre écrin qui se distingue par sa remarquable acoustique. Son bâtisseur, Auguste Perret, est connu pour être l’un des premiers architectes à avoir utilisé le béton armé.
52 avenue Laplace

anis gras

La distillerie Anis Gras
Manufacture de pierres et de briques datant du XIXe siècle, cette distillerie fut fondée par Émile Raspail pour y produire une liqueur thérapeutique inventée par son père, François-Vincent Raspail. Dans les années 60, les frères Gras s’y installèrent pour y produire leur fameuse anisette. Aujourd’hui, ce lieu est une friche pluri-culturelle.
54 avenue Laplace

nymphee

Le nymphée
Le nymphée, qui faisait partie du domaine du château du prince de Guise, a été construit au XVIIe siècle sur une concession d’eau desservie par l’aqueduc Médicis. Il abrite une grotte composée de coquillages et de coraux. Après une restauration en 2000 et 2018 suite à la tempête de 1999, les travaux ont repris en 2021 pour rétablir la totalité du bosquet.
Parc Paul Vaillant-Couturier

 

Des figures emblématiques 

  • Claude Louis Berthollet (1748-1822) : chimiste qui a formé avec Laplace une société savante réunissant de nombreux scientifiques.
  • Pierre-Simon Laplace (1749-1827) : mathématicien, astronome, physicien et homme politique qui a habité dans une propriété appelée autrefois « parc Laplace », rue Marius Sidobre.
  • Augustin Louis Cauchy (1789-1857) : mathématicien, membre de l’Académie des sciences et professeur à l’École polytechnique qui a vécu à Arcueil.
  • François-Vincent Raspail (1794-1878) : chimiste, botaniste et fervent républicain dit « le médecin des pauvres »
  • Emile Raspail (1831-1887) : ingénieur chimiste, qui a fondé la distillerie Anis Gras où il a produit une liqueur thérapeutique. Il devient maire d’Arcueil en 1878 jusqu’à son décès.
  • Père Henri Didon (1840-1900) : homme d’église de l’ordre des dominicains à qui on doit la devise olympique « Citius, Altius, Fortius » reprise par Pierre de Coubertin Plus vite, plus haut, plus fort.
  • Erik Satie (1866-1925) : pianiste et compositeur d’avant-garde qui a vécu 27 ans à Arcueil dans la « Maison aux quatre cheminées » située rue Cauchy.
  • Marie et Pierre Curie (1867-1934 ; 1859-1906): découvreurs du radium. Le laboratoire qu’ils installèrent avenue de la Convention date des années 30.
  • Marius Sidobre (1882-1964) : maire communiste d’Arcueil 1935 à 1939 puis de 1944 à 1964. Il a été déporté en Algérie en 1940 et libéré deux ans plus tard.
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